/Fondamentaux
« Du latin ruga (ride, sillon puis, en bac latin, rue), voie bordée de maison ou de murailles dans une ville ou un village. Élément essentiel de toutes les cultures urbaines, depuis l’Antiquité, elle y présente des aspects et y joue des rôles différents. » Son évolution a suivi celle de nos sociétés et des techniques. « La vie urbaine se passe dans la rue, lieu de la communication et des contacts sociaux, qui, lorsqu’elle s’élargit un peu accueille également fêtes, processions, marchés ».
À partir de la Renaissance, l’art urbain crée des rues « programmées » (Lavedan) répondant aux nouvelles normes et exigences de la technique (défenses militaire, circulation en carrosse), et de l’esthétiques : plus larges, rectilignes, régulières, bordées d’immeubles aux façades alignées et uniformes. Dans la deuxième partie du XIXe siècle, Haussmann impose de nouvelles percées pour adapter la ville aux conditions de l’ère industrielle.
/ Rue
Dès lors, et avec de nombreux changement dans nos modes de vie et dans nos sociétés, de nouveaux espaces (boulevards, galerie marchandes, jardins publics) prennent un relais de la vie sociale tandis que la rue continue malgré tout d’accueillir certains petits métiers. À partir du XXe siècle, l’automobile bouleverse la perception de la rue, et Le Corbusier ne tarde pas à dénoncer des « rues pleines de bruit et de puanteur ». Mais même avec toutes les remises en causes et les changements de mode de vie, la rue restera une valeur sûre en termes de convivialité de sécurité, et de tradition.
The death and life of great American cities, New York, 1961