L’identité est un des fondements de l’appartenance et une composante de la territorialité. La notion d'identité renvoie à la fois à ce qui est semblable (similarité) et à ce qui est distinct (singularité).
L'identité comme similitude renvoie aux processus d'homogénéisation observables dans le monde : paysages d'entrée des villes, effets de la transnationalisation des entreprises, etc. À travers des représentations modélisées de l'organisation de l'espace certains travaux de géographes s'efforcent de dégager des lois de similitude, des configurations reproductibles, transférables : l'organisation des espaces estuariens, le modèle d'organisation de la ville-centre européenne, de la ville nord-américaine, etc.
Dans une approche différente du terme, la quête identitaire, souvent réactivée à l'aube du XXIe siècle, passe par l'attachement de l'individu, du groupe à son territoire de référence (selon les niveaux d'échelle : le quartier, la ville, la région, la patrie). C'est une notion qui engage alors le temps long.
/ identité
/ Agir
Citons Les mots de la géographie : "Le géographe, longtemps réduit au simple greffier du territoire, est par ailleurs l'un des plus vieux dispensateurs d'identité, à travers les dénombrements qui sont les siens, les identifications de terres nouvelles et leur désignation (...), à travers la codification de l'espace qu'il propose. Car l'homme a pour ambition de se "graver" (s'inscrire) dans l'espace, d'y imprimer sa marque, de le baliser et donc d'y produire du territoire, cette appropriation conférant identité à la fois au territoire et à lui-même."
Ainsi, au-delà des attachements au passé, l'identité peut aussi se construire autour de projets pour le futur des territoires (territoires de projet, d'innovation).